Post Mortem
Une tentative theatrale de John C. Fink

 

Scène 3

 

Nouveau tintement au dessus de la porte à guirlande. Elle s'ouvre et un homme aux cheveux grisonnants entre sur scène. Il porte un pyjama de grand standing. Il est très très pâle. Lorsqu'il se retournera, on découvrira de nombreux scorpions et mygales sur son dos et le long de ses jambes.
Fargo, puisque c'est son nom, lance ses premières paroles en direction de la porte par laquelle il vient d'entrer.

Fargo : Et laisser moi vous dire que l'accueil laisse vraiment à désirer ! Je n'ai jamais vu une organisation aussi désastreuse !

A son approche, le Majordome se met en retrait.

Tante Lara : (Surprise) Far…Fargo ? C'est bien toi ?

Fargo : Évidemment que c'est moi.

Tante Lara : (désespérée ) Ne me dis pas que…que tu…Pas toi ! Pas mon grand garçon.

Fargo : Oh ça va mémére! Tu m'as assez gonflé là haut, tu ne vas continuer à me pomper en bas. Et qu'est-ce que tu fous là d'ailleurs ? (À Asmodée) Vous êtes en pénuries de locaux pour me foutre dans la même cellule que la vieille ?

Asmo : On aime juste la chaleur humaine…

Tante Lara : Mais vous voyez comment il parle à sa défunte mère ! Quelle honte! Ne t'en fais petit ingrat, ma présence ici est une erreur. Je ne vais pas rester bien longtemps. Comme ça tu pourras discuter au calme avec ton copain le Majordome.

Fargo réalise alors la présence du Majordome Dom, au fond, près de l'autre porte.

Fargo : Parce qu'il est là aussi, cet espèce de verrue hémophile !

Majordome Dom : Bonjour monsieur Fargo. Je ne vous avais pas vu. Je faisais un peu de rangement…

Fargo : (Il traverse la scène d'un pas rageur) C'est moi qui vais t'arranger, faux derche mal torché. Alors ça t'amuse de planquer des bestioles venimeuses au fond des pieux ? (on découvre à cet instant les mygales et les scorpions ) T'aimes bien ça, les lits surprise. Allez hop ! Une allése ! Un drap ! Deux scorpions ! Une couverture et une petite couche de mygales pour finir. (Fargo tient maintenant le Majordome Dom par la corde, ce dernier le retient comme il peut, puis le repousse) .

Majordome Dom : J'en ai autant à votre sujet, pauvre brute criminel ! Vous avez simulez mon suicide par pendaison, après avoir gâché mon potage. Il faudrait voir à ne pas confondre mes intestins et la tuyauterie du manoir.

Fargo : C'est parce que tu refoulais du goulot, la sainte nitouche !

Asmo : (il les sépare. Sans trop de problème d'ailleurs) Holà les gadjos ! Faut rester tranquille hein !

Fargo : T'as de la chance que le cake soit là ! Je me serais fait un plaisir de te supplicier la gueule !

Asmo : Chacun son rôle Monsieur Fargo. Venez pas à confondre.

Tante Lara : Mais … Dominique…vous…vous avez tué mon fils aîné ?

Majordome Dom : Écout… (Alors qu'il se prépare à parler, il est coupé par Fargo)

Fargo : Évidemment ! Et encore si ça s'arrêtait là…Pourquoi tu crois qu'il se retrouve à faire le plantin dans cette simili-boîte pourrie ?

Asmo : Un peu de respect m'sieur. La boule est d'origine…

Fargo : C'est lui aussi qui a trafiqué ton ascenseur privé ! Il te l'a branché sur 440 Volts. Et c'était pas pour le booster en sortie de virage.

Majordome Dom : Madame je voudrais m'expl.. (Même jeu que plus haut. Cette fois, c'est Lara qui le coupe)

Tante Lara : Je le savais! Je vous l'avais bien dit Asmodée ! Ces pouilleux sont jaloux de nous.

Fargo : T'as entendu le morback ? Fini de nous coller dans les poils. On veut plus te voir !

Tante Lara : Exactement ! Vous êtes licencié, Dominique !

Majordome Dom : Licencié? (un temps ) Bien. ( Il défait son haut de livrée) Puisqu'on en arrive là. (Il finit d'ôter tout ce qui le rattache à son ancienne fonction). Peut-être que Madame serait intéressée par ma version des faits ?

Fargo : On t'a dit de dégager le groom !

Asmo : Ca ne va pas être possible monsieur Fargo. Et maintenant vous allez arrêter de tchacher et laisser parler le monsieur.

Fargo : Je serais curieux de voir comment tu vas fai… (Asmodée arrache le micro de Fargo, ou fait signe à la régie son de le couper. Fargo se met effectivement à articuler en vain)

Asmo : À vous Dom Dom. (Imitant une voix de prêtre). Confessez-nous votre cœur, petit homme.

Majordome Dom : Merci monsieur Asmo. Tout d'abord, je reconnais que votre fils avait raison sur un point. J'ai un peu trafiqué le panneau électrique situé en bas du grand escalier.

Tante Lara : Ah ! Quand même !

Majordome Dom : En revanche, je dois vous confesser que je ne l'ai pas fait de mon propre chef. (Tantine ouvre de grands yeux)

Ma jordome Dom : C'est votre fils aîné qui m'a demandé de le faire…

Tante Lara : (Surprise et horrifiée) Quoi ?!? (Son fils qui gesticulait jusqu'à présent, se calme)

Majordome Dom : J'ajoute à ma décharge que, malgré les apparences, je ne suis impliqué que dans votre décès. Ce n'est pas moi qui ai tué Monsieur Fargo. D'ailleurs, il était convenu qu'il me reverse une part de l'héritage en rémunération de mes TP d'électronique. Vous savez tout Madame.

Tante Lara : (Abasourdie par la nouvelle) Mais ? (Elle s'approche de Fargo toujours muet) Pourquoi toi mon Fargo ! Tu as toujours été mon préféré, le plus précoce de mes enfants. Tu apprenais si vite tout petit. Tous tes professeurs me le disaient : tu étais brillant. Et tu as fait une carrière exceptionnelle, tous ses rachats d'entreprises, ces fusions. J'étais tellement fière de toi (Un temps). Alors pourquoi ? C'est à cause de cette affaire de bourse et de crise ? (elle se regarde, toute cramoisie qu'elle est) Je pensais que génial comme tu l'étais, tu allais vite te refaire. C'est pour ça alors ? (Un temps- elle lui pince la joue, genre petit canaillou) Et bien ce n'est pas bien de tuer sa maman pour toucher l'héritage familiale !

Tout au long du speech maternelle, Fargo écoute et s'agite en crescendo. À la fin de la tirade, Asmodée fait signe à cet instant de remettre le son à Fargo.

Fargo : Mais nom d'un fœtus consanguin, c'est toi que j'aurai du déboucher à grandes louchées de destop ! Ça fait 35 ans que tu me broutes la vie avec tes tirades et tes pincements de joue ! Tu ne t'es jamais inquiété pour moi ! Je pouvais me triturer le cortex à essayer de battre des records, de toutes façon, c'était nor-mal ! J'étais ton fils, j'étais le meilleur ! J'en peux plus de toi ! J'en peux plus !

Il se calme soudain, devant l'effet de ses paroles sur sa mère. Un temps. Il se regarde en silence.

Tante Lara : (sourire suppliant) Alors tu ne m'as pas tué pour l'héritage ? (Un temps) Même pas un petit peu…

Fargo : (blasé et résilié) Mais non, maman… je n'ai pas dit ça non plus…C'est vrai que j'avais besoin d'argent. (Ils se regardent, sa mère sourit un coup) De toute façon, je n'en ai pas en profité longtemps. À peine tranquille que je me retrouve coincé ici, avec toi et la boniche.

Asmo : Hola ! Faut rigoler ! On ne va quand même pas perdre tout espoir parce qu'on est ici.

Fargo : A quoi bon, je ne sais même pas qui m'a tué…

Majordome Dom : Ce n'est pas moi en tout cas !

Asmo : Ça va s'arranger monsieur Fargo ! On va vous trouver ça ! (Il se met à pianoter sur son palm).

Tante Lara : Moi, je suis sûre que c'est ton petit frère Rémy, mon chéri. Il a du sentir le bon coup par rapport à l'héritage.

Fargo : Tu dis n'importe quoi Maman. Rémy est une vraie chochotte. Il ne ferait pas de mal à une mouche.

 

 

Scène 4

 

De nouveau le jngle d'annonce de la porte à guirlande se fait entendre. Suivi d'un lourd bruit de chute, mat et compact. Un homme aux cheveux longs, attachés en queue de cheval, fait son entrée. Il titube. Il porte un costume de deuil, entièrement noir mais dans la coupe duquel on peut sentir toute sa fantaisie. Il est recouvert de terre, d'herbe et de boue. Il est sonné.

Rémy : (en zigzagant d'un pas chaotique et récitant en surjouant)


Ô ciel ! ô jour maudit qui s'éteint à jamais !
En des seins ténébreux, je viens de m'écrouler !

Fargo : Tu vois ? Qu'est ce que je te disais ? Il n'a pas l'air de s'envoyer en l'air dans une mare de fric.

Rémy s'écroule au sol, KO.

Tante Lara : Cet enfant n'a jamais supporté le moindre choc.

Majordome Dom : Tout de même Mâdâme, il vient de mourir.

Fargo : Oui, ben nous aussi. On n'en a pas fait une tragédie.

Asmo : Voici donc Rémi, le poète de la famille.

Fargo : Poète, poète… Il aime se la jouer précieux surtout !

Tante Lara : Pour ce à quoi ça lui a servi. Il aurait mieux fait d'entrer dans l'administration. Avec son QI, c'est ce qu'il pouvait espérer de mieux.

Rémi se réveille doucement.

Rémy : Où…où suis-je ? Mais… (il aperçoit les gens autour de lui) Fargo ? Dom ? Maman ! Vous êtes tous là !

Tante Lara+Majordome Dom+Fargo : (gênés) euh…oui…

Rémy : Mais c'est formidable ! Comme je suis content ! Tout cela n'était donc qu'un immonde cauchemar ! Vous mourriez les uns après les autres dans des accidents atroces. Et j'allais à vos enterrements successifs. Je ne supportais plus de vous perdre et…et… (la voix chancèle, les larmes montent) Je m'en veux tellement d'avoir pu imaginer tout ça. C'était trop affreux. (Il se lève et se jette dans les bras de sa mère. Qui ne réagit pas) Ma petite maman, je suis si content que ce ne soit pas vrai.

Tante Lara : Moi aussi moi aussi.

Majordome Dom : Bon…hum hum…

Il regarde Fargo et Asmo, gênés, genre qui lui dit Asmo fait signe qu'il ne peut rien dire. Fargo se lance.

Fargo : Bon, Rémy ! Tu m'écoutes ?

Rémy : Je suis content de t'entendre frérot!

Fargo : Ca ne va pas durer. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi.

Rémy : Dépêche ! Pour une fois qu'on est tous réuni.

Fargo : Ça, c'est la bonne nouvelle. On est tous ensemble. (Un temps) La mauvaise, c'est que tu es mort.

Rémy : M…mort ?

Tante Lara : Désolé Rémy. Il va falloir être fort. Nous sommes tous bien décédés. C'est toi qui vient de nous rejoindre.

Rémy : (Un temps) Fuck alors ! (Un temps) Je n'ai même pas eu le temps d'annuler mes rendez-vous. La psy, encore elle a l'habitude, mais le prof de fitness …Elle va râler.

Asmo : Si ce n'est qu'une question de remise en forme, on a quelques professionnelles très efficaces derrière.

Rémy : J'espère bien. Après tout, on est Paradis maintenant.

Tante Lara éclate d'un rire nerveux.

Fargo : Le paradis ?

Rémy : Oui, le truc qui flotte dans le ciel, avec les mecs à plumes et les fumigènes. (il se dirige vers la boule disco) Regarde ! Il y a même les lumières scintillantes.

Majordome Dom : Je crains que monsieur Rémy n'aille au devant de grandes déceptions.

Rémy : Pourquoi ? Vous vous ennuyez déjà? Le baba avec la croix n'est pas encore passé ? Il me fait penser à une marionnette des bee gees que j'avais quand j'étais minot.

Asmo : Je l'avais aussi.

Rémy : Puis il doit y avoir pleins de gens célèbres ici. Ce doit être le top! Vous imaginez, on va peut-être rencontrer Marylin Monroe ou Dalida. Ou Brigitte Bardot!

Majordome Dom : Il me semble que la dernière est encore en vie.

Rémy : Pas grave, elle finira bien par arriver. On a l'éternité devant nous ! Hein ! (Un temps. Personne ne réagit.) Alors quoi ? Pourquoi vous faites ces gueules d'enterrement ? On n'est pas bien, au Paradis, tous ensemble ?

Fargo : (A Dominique) Dis lui toi. C'est ton tour.

Majordome Dom : J'aurai su, je lui aurai annoncé sa mort.

Rémy : Quoi ? Il y a encore quelques choses que je ne sais pas ?

Majordome Dom : Un léger détail oui…Nous ne sommes pas vraiment au Paradis.

Rémy : Ah re-fuck ! Avec tous les cierges que je me suis payé, je me retrouve au Purgatoire.

Majordome Dom : Vous êtes encore dans le faux Monsieur Rémy. Je crains que vous n'ayez touché le fond.

Rémy : Quoi ?! On n'est quand même pas en enf…

Tante Lara : Et oui mon petit. Comme d'habitude tu n'as été très finot. Ton frère a compris tout de suite lui.

Rémy : Mais qu'est ce que je fais là. Je n'ai jamais rien fait de mal.

Asmo : On l'entend souvent celle là.

Rémy : Mais non, c'est vrai ! Je n'étais pas un ange, mais de là à finir ici…

Asmo : Allez, vous avez bien du faire deux trois petites choses immondes ?

Majordome Dom : Vous n'avez jamais tué quelqu'un ? Même sans le faire exprès ?

Rémy : Mais non !

Majordome Dom : Même pas un petit enfant ? Ou un chien. Sur la route des fois, on ne fait pas attention.

Rémy : Mais vous êtes un malade vous, je vous dis que je n'ai jamais tué personne !

Tante Lara : Tu as bien du voler des pauvres alors ? Pendant qu'ils étaient saouls! Crac, tu les assommes et tu leur piques leur aumônes !

Rémy : Mais qu'est-ce que tu racontes Maman ! J'ai toujours donné aux associations caritatives.

Fargo : Laisser tomber. C'est évident. Ça vient de sa touche : il est pédé comme un phoque. On le voit trémousser du cul à deux kilomètres. Je l'ai toujours pressenti ça.

Rémy : Mais fuck toi même Fargo ! Je suis absolument pas homo ! Je…je suis juste sensible !

Asmo : De toute façon, ça ne conduit pas automatiquement en enfer. Regardez les prêtres.

Tante Lara : Mais il y a bien une raison tout de même ! Un petit vice caché, une tare génétique…

Asmo : (Il pianote à nouveau sur son Palm) Normalement oui… (un temps à pianoter) ô Cagasse ! Y'a rien de mauvais.

Rémy : Mais qu'est-ce que je fais-là alors ?

Asmo : Je ne sais pas…

Tante Lara : Quand même ! Vous voyez bien que ça arrive, les erreurs ! C'est comme pour moi.

Asmo : Ben oui…

Rémy : Je vais remonter alors ?

Asmo : Ben non ! Vu qu'on ne fait jamais d'erreur. Ce n'est pas moi qui vais commencer. Vous allez rester avec nous.

Rémy : QUOI !? Mais ce n'est pas juste. Je suis innocent…

Asmo : Je peux peut-être voir pour une compensation mensuelle, genre retour terrestre sous forme spectrale Ca se fait des fois.

Rémy : Hyper Fuck ! C'est la meilleure ça. J'aurai su, je me serai lâché un peu plus de mon vivant. (un temps – il regarde autour de lui) Enfin… (Un temps) Aller ! Il faut positiver. Je suis en pleine forme, la décoration est plutôt sympatoche, y'a de jolies guirlandes. (Il marche entre les protagonistes et se dirige vers une pile de CD) Et puis vous êtes tous là. Depuis le temps que je rêve qu'on passe un peu de temps ensemble.

Majordome Dom : La séance de rattrapage risque de durer.

Rémy : OH ! Vous avez vu les CD ! Y'a tout ce que j'aime : François Valéry, Herbert Léonard, Rikai Zaraï ! Y'a même de la Dance. On va s'éclater.

Farg o : Avouez Asmodée, c'est un de vos collègues déguisés qui commence à nous torturer ?

Asmo : Non non pas du tout.

Un titre kitsch parmi la ribambelle possible démarre à cet instant. Rémy se lève et se met à danser. Il est à fond. Les autres le regardent impassible.

Rémy : Aller ! Wouuuuh! Tous ensemble ! Ce soir c'est big boum au « Macumba» ! On va mettre le feu !

Fargo : Sérieusement, Asmodée ?

Asmo : Non, je vous jure, croix de bois, croix de fer…C'est vraiment votre frère. Regarder sa revue de décès. (Il leur montre son palm) C'est lui. Il est bien mort suite à sa chute.

Tante Lara : Sa chute ? Je me demande bien où il a pu tomber ce fainéant. Il ne sort jamais.

Rémy : zi ize ze rizum of ze naïte !

Asmo : Il a glissé lors de l'enterrement de Fargo. Il se tenait au bord de la fosse et là, pfuit, la chute malencontreuse ! Avec réception 3 mètres plus bas, sur le cercueil en pin massif.

Tante Lara  (à Fargo). Tu as eu droit à une vraie tombe toi au moins !

À côté, Rémy ne se soucie plus de la discussion. Il se laisse juste envahir par le groove.

Rémy : Yahooouuuu !

Fargo : Une simple glissade ?

Majordome Dom : Les morts naturelles sont rares en ce moment…

Asmo : (Il pianote) Autant pour moi. Il n'est pas décédé des suites de sa chute. On l'a enterré vivant derrière.

Tante Lara : Je préfère ça. C'est plus clair.

Rémy : Yepeeeeee !

Fargo : Dites, vous ne pouvez pas lui couper la sono, comme vous avez fait pour moi?

Asmo : Pourquoi ? J'aime bien moi. Ça met un peu d'ambiance.

Fargo : Mais ça n'aide pas à réfléchir. J'aimerai bien savoir qui a négligemment oublié de remonter Rémy avant de remplir ma tombe.

Majordome Dom : Sûrement la même personne qui a truffé votre lit d'insectes venimeux. Avec qui se trouvait-il lors de son enterrement ?

Rémy : Trop fort ! Y'a même « Thriller » de Mickaël Jackson !

Tante Lara : Rémy ! Est ce que tu pourrais arrêter cette musique de métèque ! Tu fais un boucan d'enfer !

Il baisse juste le volume.

Rémy : Si on ne peut même plus prendre le temps de mourir.

Majordome Dom : Nous nous demandions si vous étiez seul à l'enterrement de monsieur Fargo ?

Rémy : (en dansant la chorégraphie de thriller) Quasi ! On avait décidé de faire intime. Faut dire, c'était le troisième enterrement en 2 jours, les gens commençaient à saturer. Alors, on a fait cosy.

Fargo : Qui ça on ?

Rémy : Les Wilson-Fony restant : Dodo, son mari Larry et le petit Solead.

Tante Lara : Dodo ? Tu veux dire Dorianne, ta sœur ?

Rémy : Ben oui.

Majordome Dom : Je sens qu'on ne va pas tarder à entendre un autre de ces jingles guillerets.