Même si aujourd’hui je travaille essentiellement sur des scénarii de BD, j’essaie de diversifier au maximum mes formes d’écriture. Je me suis ainsi lancé dans la rédaction de nouvelles, de pièces de théâtres et de courts métrages. Outre le plaisir grisant de tenter à chaque fois de nouvelles choses, cette diversité me permet d’explorer les caractéristiques et les spécificités de chacun de ses médias. L’idée n’est cependant pas tant de jouer sur les formes, que de trouver celle la plus appropriée pour l’histoire que je veux raconter.
Mon principal désir reste en effet de faire vivre les images et les personnages qui me trottent en tête et ce dans la forme qui les rendra les plus réels et crédibles possibles. Aussi mystérieux que cela puisse paraître, les Schtroumphs et les Gremlins existent autant pour leur public que Madame Bovary ou Hamlet. Et rien ne me semble plus fort dans l’écriture et la fiction que cette capacité à faire croire au rêve ou, à l’inverse, à transformer le réel en un monde fantastique.
…et autres circonférences
C’est d’ailleurs pour leur habileté à changer de registre que j’apprécie tout particulièrement des auteurs comme Tonino Benacquista ou Jérôme Charyn.
D’une manière plus large, j’ai une attirance toute particulière pour l’Asie en général et le Japon en particulier , et cela passe aussi bien par les romans (Kawabata, Murakami) que par les mangas (Toriyama, Otomo, Kishiro, Urasawa, Taniguchi), le cinéma (Kitano, Kurasawa) ou la cuisine (désolé, pas de noms de grand chef…).
Sinon, j’adorerais courir en collant moulant sur les toits d’une ville gothique (avec Frank Miller, Tim Burton, David Fincher, Alex Proyas –pour la version course avec maquillage- ou Mike Mignola), vivre dans une époque débordante de vapeur et de dirigeables, (avec Jules Verne, Alan Moore, Miyazaki ), me faire adopter comme troisième frère d’une famille de réalisateur ( le choix est large : Coen – Joël et Ethan- Wachowsky –Andy et Larry-, Dardenne -Luc et Jean Pierre-, Poiraud –Didier et Thierry– vous n’avez pas vu Atomik circus ? LE film ovni à petit budget réussi de cet été- ou Warner-héhéhé-), être un écrivain américain du XXème siècle, imbibé d’alcool et de poussière (là aussi le choix est large: pour le Whisky, Jim Harrison, pour la Vodka, Bukowski, pour le sang et le vin, Hemingway, pour l’acide, Hubert Selby Jr, pour la folie, James Ellroy, pour le vitriol, Chuck Palaniuck, pour la poussière John Fante) ou replonger dans les grands genres d’aventures qui ont rempli ma jeunesse ou celle de mes parents (les villages gaulois de Goscinny, les films de Sindbab, les monstres de Ray Harryhausen, le 6éme étage de Franquin, la caverne perdue des Goonies ou les courses en chariot de mine de Indy…)
Ca et plein d’autre encore…
